10.10.10 Global Work Party in Oslo

Hier c'était le 10 octobre 2010, et comme tous les 10 octobre, c'était la journée mondiale de lutte contre le changement climatique. C'est une date symbolique car d'après les scientifiques, il nous faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 10% pour atteindre un seuil de 350 particules par million de litres dans l'atmosphère.

J'étais donc toute la journée avec l'équipe de Greenpeace d'Oslo pour participer nous aussi à cette journée où des individus à travers le monde entier ont trouvé des solutions concrètes pour lutter contre le changement climatique.

Nous avons organisé à Oslo, en collaboration avec l'association environnementale 350, une promenade à vélo dans la ville pour interpeller la municipalité et obtenir plus de pistes cyclables.


Il est important qu'au niveau des industries, des régulations soit mises en place pour réduire les émissions de gaz polluants mais je pense, tout comme Greenpeace et 350 que les individus doivent se sentir concernés. Le fait de consommer tant de produits hyper emballés, de ne pas trier ses déchets pour les faire recycler, de laisser couler l'eau quand on fait la vaisselle ou de prendre la voiture pour aller à la boulangerie à 10 minutes à pieds...cela contribue à l'exploitation des ressources !
Chacun devrait se sentir concerné par la lutte contre le changement climatique et participer à rappeler aux politiques que si les négociations internationales sont longues et difficiles, des solutions concrètes peuvent être trouvées au niveau local. Ça me paraît être un devoir de citoyen.



Notre but était donc d'organiser un cortège de 70 personnes environ, pédalant du palais royal jusqu'à l'opéra, en passant devant le Parlement et l'Hôtel de Ville. Nous avons fabriqué des panneaux pour décorer les vélos et interpeller les gens dans la rue, des tracts et des badges pour informer les gens. Avec Claudia, qui est danoise et que vous pouvez voir sur le site ici, nous avons fait la circulation pour protéger les vélos et ne pas disperser le cortège aux feux rouges...j'ai bloqué un bus avec ma super veste fluo marquée Greenpeace :P Les cyclistes avaient leur sono, playlist : Bicycle race de Queen, c'était tellement drôle !
Enfin, on a pris une photo de groupe sur l'opéra avec notre super banderole 350 que les gens ont pu signer. On s'est couché sur le sol de l'opéra en forme de 350 et on a pris une photo plutôt marrante.


Je pense que ça a pas mal marqué les gens, on a vraiment réussi à recueillir leur attention et à leur faire comprendre pourquoi on agissait. Bien sûr, il y a toujours des sceptiques qui nous prennent pour des utopistes et/ou des terroristes. Oui, Greenpeace veut davantage de paix dans le monde et de respect de l'environnement, oui Greenpeace ne se contente pas de le dire telles les Miss France et agit mais ça se fait toujours dans le respect des personnes et des biens, par des moyens pacifistes.
La police nous a soutenu et encadré, ils avaient beaucoup de respect pour notre action et nous ont fait confiance. Le plus fort que Greenpeace peut faire, c'est escalader des bâtiment pour dérouler des banderoles ou arrêter des pétroliers ou baleiniers.
Dans l'ensemble, les gens étaient plutôt acquis à notre cause, et avaient une toute autre attitude que ce que j'ai pu voir en distribuant des tracts pour les Jeunes Européens par l'exemple. Mais ça ne veut pas dire qu'ils vont agir concrètement et c'est ce sur quoi on doit travailler !

On est ensuite rentré au local pour manger une pizza tous ensemble, j'ai vraiment passé un bon moment avec eux :D
Ça me fait plaisir de voir que je peux construire des choses, ici à Oslo, quand le concept de l'échange Erasmus se résume à aller à la fac, aller à des fêtes pas vraiment legendary où la musique n'est pas transcendentale, où la plupart des gens que je peux rencontrer, à part mon petit noyau d'amis du Buddy Group, ne me diront rien de plus profond que "What's your name ? Where are you from ? How long do you stay here ? Why Norway ? Do you think it will be very very cold this winter ?"
J'ai toujours ce besoin de me projeter et de sentir que ce que je fais est utile et sert à construire, à changer quelque chose. C'est peut être illusoire mais j'ai l'impression de bien plus m'accomplir et de prendre du plaisir en m'engageant dans ce genre de projet.